Bgayet a Tamourtiw


 

Histoire

 

De par son histoire plus que millénaire, Béjaïa est l'une des plus anciennes villes d'Algérie. En -27/-26, l'empereur romain Auguste fonde la colonie Julia Augusta Saldensium Septimana Immunis à l'intention des vétérans de la Légion :Legio VII Claudia. Cette ville de Saldae est intégrée à la Maurétanie Césarienne en 42 de notre ère. Elle est mentionnée comme étant un siège épiscopal au Ve siècle.


Une inscription du second siècle qualifie Saldae de « Civitas Splendidissima ». Selon Léon Renier, cette inscription a été transportée au musée algérien du Louvre, à Paris. Plusieurs amphores, des mosaïques, des chapiteaux, des pièces de monnaies ont été trouvées par les archéologues lors de récentes fouilles.

Au Moyen Âge, le port joue un rôle politique de premier plan. La dynastie berbère des Hammadides, en conflit avec celle des Almoravides, décide de transférer sa capitale de Qall'a vers Bgayet.

La ville, qui est devenue l'une des cités les plus prospères de la côte méditerranéenne repousse une expédition génoise e n 1136. En 1152, elle est prise par les Almohades. La ville a connu un tel développement que selon Léon l'Africain de Amin Maalouf, elle est peuplée de plusieurs dizaines de milliers de personnes, essentiellement des Kabyles et des Andalous.

Devenue une redoutable ville de
corsaires au XIVe siècle, la ville est prise par l'Espagnol Pedro Navarro en 1510, l'occupation dure jusqu'en 1555.
 

Population et Langue

 

La population de Kabylie est estimée à plus de 5 millions. Un nombre important de Kabyles vit dans le reste du pays et à l'étranger (France et Europe).

Le kabyle (taqbaylit) est une variante du berbère (tamazight). Les Kabyles représentent le deuxième groupe berbérophone après les Chleuhs du Maroc.

 

Religion

Les Kabyles sont majoritairement musulmans on y compterait tout de même une nombre non négligeable d'irréligieux [1] et de chrétiens. Historiquement, la Kabylie a connu l'ensemble des religions du bassin méditerranéen, ayant même contribué à la fourniture de quelques dieux et déesses aux Grecs et aux Romains [réf. nécessaire], telle que Antée. D'abord dévoués aux esprits et à l’animisme, dont il reste des traces à ce jour [réf. nécessaire], ils découvrirent les religions monothéistes, des religions qui se sont facilement et rapidement ancrées dans la vie des Kabyles.

Après le judaïsme, le christianisme, l’islam s’est installé et s’est même écrit une histoire dans cette région, notamment avec le règne de la dynastie Hammadide qui, depuis Béjaïa sa capitale, a rayonné sur l'Algérie et le Bassin occidental de la Méditerranée aux XIe siècle et XIIe siècle. Plus tard, au temps des Turcs, la Kabylie a constitué deux États reconnus pour leur puissance (représentations diplomatiques en Espagne notamment) : le Royaume de Koukou en Haute Kabylie et le Royaume des Ath Abbas en Basse Kabylie.

Pratiquant un Islam parfois influencé par le maraboutisme et le soufisme (Tariqa Rahmania), les syncrétismes étaient et restent cependant nombreux (invocation de Anzar, le dieu de la pluie lors des grandes sécheresses; signe de croix des femmes avant de langer un nourrisson, etc…).

 

l'Economie

L'économie traditionnelle de la région repose sur l'arboriculture : vergers, oliviers, ainsi que sur l'artisanat (orfèvrerie, tapisserie) ou encore poterie. L'agriculture de montagnes laisse peu à peu la place à une industrie locale (électroménager avec la société Sonalec). La Kabylie fournit une grande partie de l'eau potable pour les régions qui sont à l'est et à l'ouest de celle-ci. Enfin, la diaspora Kabyle fait beaucoup pour aider les régions Kabyles. Les aides apportés par les immigrés de la diaspora favorisent le développement des infrastructures qui sont délaissé par l'état Algérien. Les crédits ainsi apportés et géré par l'assemblée des villages accentuent l'autonomie des villages kabyles face à l'état central rejeté. Le développement du tourisme lui permet d'entrevoir un avenir sur ce créneau : la Kabylie est appelée la petite Suisse.