Bgayet a Tamourtiw


Sites Insolites

 

 Le col de Chelatta

En 1870, à l’entrée des Gorges du Chabet El Akhra, au bord de l’oued Agrioun, à 450 mètres d’altitude, à mi-chemin de Sétif et de Bougie, un petit hameau se construit : 13 familles composées de 13 hommes - 8 femmes et 21 enfants - y construisent 12 maisons. La création officielle du village de Kherrata par l’Administration coloniale a lieu en 1876 et son peuplement en 1878. Selon une interprétation orale, le village de Kherrata porte le mot arabe signifiant « Laboureurs ». Le village est situé au pied de la chaîne des Babors dont le sommet culmine à 2 400 mètres, à l’entrée des gorges du Chabet El Akhra, locution qu’on peut traduire par : « Le ravin du bout du monde » ou « Le défilé de la mort ».

Entre 1886 et 1940, l’Administration coloniale met en œuvre les projets de construction d’une église, d’une Justice de paix, d’une gendarmerie, d’une prison et autres, comme la mise en service d’un réseau téléphonique...

Une plaque, à l’entrée des Gorges par rapport à Bougie, rappelle les grands travaux de percement de la route réalisés sous la direction des Ponts & Chaussées de 1863 à 1870 au rythme d’un kilomètre par an. Les premières liaisons routières eurent lieu vers 1900. Un service de diligences assurait dans les deux sens le transport postal et des voyageurs. Ces voitures à chevaux rattachaient Sétif à Bougie en quelque treize heures sur un parcours jalonné de cinq relais routiers. Des convois de chariots de marchandises sillonnaient cette route effectuant un aller-retour en une semaine.

En 1913, le colon Eugène Dussaix fit bâtir un château à la sortie du village, à proximité de l’entrée des Gorges, avant de donner le jour à une minoterie moderne ; cependant, le petit moulin à façon étant le symbole du village de Kherrata aux yeux des colons, fut conservé pour permettre aux populations indigènes de venir y faire moudre leur grain. Une église fut construite en 1921 par le même industriel.

 

La Forêt d’Akfadou

La déforestation à Béjaïa est un phénomène qui porte dans ses différents aspects un sérieux coup au patrimoine forestier de la wilaya qui s’étend sur une superficie de 122 500 ha de forêts et de maquis. Entre les incendies et les coupes illicites, la forêt subit une destruction par essentiellement l’élément humain.

Le mal des coupes illégales est subi dans des proportions qui ont fait de la forêt domaniale d’Akfadou, située à cheval entre les deux wilayas de Tizi Ouzou et Béjaïa et l’un des principaux massifs forestiers de cette dernière (5400 ha), un souffre-douleur sous les lames des haches et les vrombissements destructeurs des tronçonneuses.

Des pieds droits, des manches, des stères de liège, de bois de chauffage, d’industrie ou d’œuvre sortent illicitement de cette forêt, dont la gestion est de la compétence territoriale de la circonscription d’Adekar à laquelle se rattachent aussi les forêts de Beni Ksila et Sidi Aïch. Pistes barrées, d’autres carrément creusées, pilleurs menaçants..., la forêt réserve souvent de mauvaises surprises aux brigades forestières. Non armées, elles s’y introduisent quelquefois sous l’escorte des patriotes pour les besoins de leurs tournées de surveillance. « Faire un barrage à 2 h avec les mains nues, il est évident que c’est un risque que nous prenons », nous dit Abdelkrim Ahmed, chef de service à la circonscription des forêts de Béjaïa. La présence des patriotes n’est pas automatique. Des embuscades ont été tendues à des pilleurs, « armés » de haches de bûcheron, et pris souvent en flagrant délit d’abattage d’arbres ou d’écoulement des produits provenant des coupes. Les perches servant de pieds droits dans les travaux de bâtiment et dont le prix officiel est de 50 DA se vendent jusqu’à 200 DA la pièce.

La circonscription des forêts de Béjaïa a saisi durant l’année 2004, outre 3000 manches pour pelles et pioches et 132 q de liège, 800 perches qui allaient alimenter le marché parallèle. Le chêne zen de Tiniri, d’Azrou n’Tgarfa ou autres cantons d’Akfadou et d’ailleurs, avec lequel sont fabriquées ces perches, fait l’affaire du marché informel qui se « nourrit » aussi d’écorce du chêne-liège. Le liège dont l’exploitation obéit à une réglementation suscite des convoitises dans la région. Des exploitants clandestins sont tombés dans les filets des forestiers et des quantités de liège ont été récupérées et proposées à la vente à l’Entreprise nationale du liège, l’unité de Béjaïa, qui en fait sa principale matière première. Avec près de 42 000 ha, dont près d’un quart seulement est considéré en bon état, le chêne-liège est l’espèce dominante sur le territoire de la wilaya. 175 procès-verbaux ont été dressés contre des pilleurs. 42 seulement ont abouti à des condamnations de versement d’amendes. Les délits concernent aussi les occupations et constructions illicites, dont 48 cas enregistrés l’année dernière. Le phénomène qui touche essentiellement les zones de Beni Slimane et Souk El Tenine trouve son compte dans le problème d’exécution des jugements de la justice. A la circonscription, on nous dira : « On n’a pas les moyens de détruire ces constructions. »

 

Autre aspect de la déforestation : les incendies de forêt qui ont ravagé 2030 ha, dont près de 500 ha de forêt, suite à 198 foyers déclarés, notamment dans la forêt de chêne-liège de Taourirt Ighil (Adekar) et dans la région Tichy-Béjaïa. Quelles solutions pour la déforestation du fait des coupes illicites ? En attendant le classement de la forêt d’Akfadou parc national, supposant donc une meilleure dotation en moyens (projet finalisé par la Direction générale des forêts et soumis au gouvernement), les forestiers se munissent dans leur chasse aux pilleurs de la loi forestière et d’une somme de dispositions pensées dans l’objectif de « limiter les dégâts ». Du bois de feu mort est donné gratuitement aux riverains qui en formulent la demande pour une quantité qui ne dépasse pas les besoins domestiques.

Pour les besoins des exploitants forestiers, l’administration applique un tarif de cession « préférentiel » autant pour ces différentes variétés de bois que pour les menus produits comme les pierres, les plantes médicinales et la souche de bruyère. En 2004, 966 perches et 461 m3 de pierre, entre autres produits, ont été vendus. Appliquée il y a plus d’une année aux riverains de la forêt d’Akfadou, la gratuité du bois de feu est généralisée depuis un peu plus d’un mois. Plus de 200 parcelles de terre au total ont été données en amodiation, alors que 21 projets de proximité approuvés au profit de plusieurs villages de la région sont en cours de réalisation selon la circonscription des forêts. Autant de solutions mises en œuvre par les pouvoirs publics, mais qui peinent à arracher la forêt des griffes de ses destructeurs bien que les dégâts soient loin d’égaler ceux subis durant les événements de Kabylie. Le phénomène, particulièrement accentué en ces temps de froid pour le bois de chauffage dans plusieurs endroits de la région, persiste. Comme se cramponne aux arbres la mafia du bois.

 

 

 Aokas, splendide station balnéaire de la côte ouest à 20 kilomètres de la ville de Béjaïa, réputée pour ses grottes féeriques et ses

merveilleuses plages au sable d’or, a l’avantage d’accueillir ses hôtes dans une des plus belles baies du pourtour méditerranéen.
Aokas, c’est ses plages, ses grottes, sa petite montagne à la végétation drue, sa brume matinale cotonneuse, sonokas
, c’est ses plages, ses grottes, sa petite montagne à la végétation drue, sa brume matinale cotonneuse, son air pur, les senteurs enivrantes de ses fleurs, l’hospitalité légendaire de ses habitants. Un charme envoûtant. Une magnificence apaisante.

Autant de raisons qui invitent à une virée dans cette petite ville côtière. Cette année, la majestueuse s’est faite encore plus

belle. Sa corniche ressemble à un éden et ses beaux rivages attirent des centaines de touristes étrangers et des milliers d’estivants des quatre coins du pays. Fait remarquable, on n’est qu’au tout début de l’été et déjà les rivages ont été pris d’assaut par des jeunes et des moins jeunes, des couples et des familles, venant de partout. Un rush perceptible en ville et sur les routes par le nombre impressionnant de véhicules immatriculés dans presque toutes les wilayas d’Algérie et quelques départements français, créant des embouteillages indescriptibles, surtout les après-midi. Heureux qui comme ces vacanciers ont pu mettre pied à terre à Aokas, disent ceux qui n’ont pas eu la chance d’avoir une place dans cette statio
n balnéaire de transhumance, passage obligé de ceux venant de Jijel ou de Sétif pour se rendre à Tichy, à Béjaïa ou sur les plages de la côte est.
Comme c’est aussi le lieu de passage en allant de Béjaïa vers la corniche jijélienne. A Aokas, le soleil azuré et la mer bleue alternent avec les forêts longeant la côte, depuis la montagne offrant une vue imprenable sur la grande bleue envahie d’estivants en quête de tranquillité et de repos. Il faut dire aussi qu’il y a une forte volonté des investisseurs privés et des pouvoirs publics à conjuguer leurs efforts pour développer le tourisme dans cette région qui ne demande qu’à être mise en valeur pour faire étalage de ses plus beaux atours. 

 

Le Château de la Comtesse  

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 Le Château de la comtesse, monument trônant à l’entrée de la ville d’Aokas, devra très probablement être cédé à la direction de la Jeunesse et des Sports (DJS) de la wilaya de Béjaïa.

 

Ce manoir (résidence) est construit sur un rempart, à l’entrée ouest de la commune d’Aokas.
Il est situé à bord de la RN N° 9 reliant Bgayet à Setif (1,5 KM de la ville d’Aokas).

Ce chef-d’œuvre d’architecture est construit avec de la pierre taillée, sa toiture est faite avec l’ardoise.
D’une surface de 5 983 m2 il est composé d’un édifice principal (une maison a deux étages), le rez-de-chaussée de 195 m2 : divisé en trois chambres, un hall de réception et showroom.
Selon ceux qui ont connu cette région, ce château a été occupé par un certain Boucheron, pour la production et la commercialisation du vin.
“Le château est construit, par un général de l’armée française surnommé Poison et il n’avait pas d’héritiers.
Les travaux de construction de cette résidence débutèrent en 1870, et terminèrent 1890”.

Au début, le colon ne trouvait pas d’intérêt pour nommer son édifice, mais on raconte que ce général s’est marier avec une femme algérienne de la région de Bgayet, et une fois le château fut construit il voulait lui donner le nom de famille de sa femme.
Elle refusa.
Elle lui dit “tu t’es marié avec moi et pas avec ma famille”, et il décida de l’appeler le "château de la comtesse "

 

La corniche du grand phare

    


Le Cap Carbon

Située au cœur de l’espace méditerranéen, Béjaia ville millénaire, possède de
nombreux sites naturels et vestiges historiques datant de plus de 10 000 ans ainsi que de nombreux sites archéologiques, recelant des objets d’origine remontant à l’époque du néolithique.
Bejaia était connue pour son rôle immense dans la transmission du savoir dans le bassin méditerranéen.
Ce rôle est confirmé par les séjours plus ou moins longs de personnalités scientifiques et littéraires prestigieuses, versés dans tous les domaines de la connaissance.

L’histoire retiendra que par FIBONACI de Pise, s’étendirent dans le monde, à partir de Béjaïa, les chiffres aujourd’hui universellement utilisés.
Grâce au dynamisme de son port, la sécurité de la région, la bonne politique et les avantages douaniers, Béjaïa a toujours su attirer beaucoup de puissants marchands.
Les premières nefs qui fréquentèrent les abris naturels du littoral bougieote furent phéniciennes.
Ils trouvèrent douceur et tranquillité dans les eaux de la rade de Béjaïa et installèrent un comptoir commercial à proximité.